BULAC

Composé d’environ 1 700 ouvrages, ce fonds est constitué de la réunion de collections issues de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et de la bibliothèque du Centre d’études slaves (CES).

Le biélorusse, dont l’enseignement a débuté en 1993 à l’Inalco, était auparavant intégré au domaine ukrainien, au sein de la bibliothèque de l’École des langues orientales. Il s’est essentiellement enrichi grâce aux bonnes relations avec la Bibliothèque nationale de Minsk.

La Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne a donné une centaine d’ouvrages et la bibliothèque du CES a déposé 800 ouvrages qui ont permis d’enrichir le fonds de la BULAC. Les disciplines les mieux représentées sont la littérature, suivie de l’histoire et de la linguistique. Les sciences sociales et la philosophie sont en cours de développement.

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Composé de 12 000 ouvrages et d’une dizaine de revues, ce fonds est constitué de la réunion de deux fonds complémentaires issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) et de la bibliothèque du Centre d’études slaves (CES).

L’enseignement du bulgare à l’École des langues orientales débute en 1875 avec le cours de Louis Leger (1843-1923), mais celui-ci est véritablement officialisé lors de la création de la chaire de bulgare, en 1932. La bibliothèque de l’École possède alors des ouvrages en langue originale, principalement en linguistique et en géographie. Des dons, comme ceux de Léon Beaulieux (1876-1965), Roger Bernard (1908-1997) et du gouvernement bulgare, ont permis par la suite d’enrichir le fonds. Grâce à des achats réguliers depuis les années 1990, c’est en tout environ 8 000 documents qui ont été acquis.

Fondée en 1924, la bibliothèque du Centre d’études slaves possède 4 000 ouvrages concernant le domaine bulgare. Cet apport fait de la BULAC un centre de documentation majeur sur les études bulgares. Les ouvrages en langue vernaculaire représentent plus de 80 % du fonds ; la littérature, l’histoire et la linguistique sont les points forts des collections bulgares, les sciences humaines et sociales sont des disciplines en cours de développement.

En 1875, à l’arrivée de Louis Léger, la bibliothèque de l’École des langues orientales possède déjà des livres en bulgare (principalement de linguistique et de géographie), alors seul domaine slave représenté en langue originale à la bibliothèque. La Bulgarie faisant encore partie intégrante de l’Empire ottoman, c’est au titre de langue minoritaire de l’Empire que le bulgare rejoint alors les préoccupations des orientalistes français.

À partir de 1913, Léon Beaulieux (1876-1965) joue un rôle important dans la constitution du fonds bulgare en tant que secrétaire-bibliothécaire. Il donne notamment 857 volumes à la bibliothèque et est sans doute à l’origine de la cote [BUL] qui permet de regrouper tous les ouvrages en bulgare alors dispersés dans le fonds général. Le fonds bulgare doit aussi beaucoup à Roger Bernard (1908-1997) ; en qualité de membre de l’Académie des sciences de Bulgarie, il recevait régulièrement en don des publications qu’il retransmettait à la bibliothèque.

Jusqu’en 1990, le fonds bulgare est donc essentiellement alimenté par des dons car la diffusion commerciale du livre bulgare vers l’étranger est alors presque inexistante. En effet, la Bulgarie était en butte aux mêmes problèmes que tous les pays en transition économique ayant subi les effets de l’après-socialisme soviétique et de sa disparition brutale. Le secteur du livre a particulièrement souffert de l’effondrement du système de distribution centralisée et de l’absence de véritable politique nationale.

Malgré cela, depuis 1994, l’Association du livre bulgare (Асоциация « Българска книга » (АБК) ) réunit des professionnels du livre (éditeurs, libraires, etc., qui représentent plus de 90 % de la production éditoriale bulgare) et œuvre pour une politique autour de la promotion du livre et de la lecture.

À la suite de l’abolition du monopole d’État en 1993, de nombreuses maisons d’éditions ont vu le jour. Mais leurs tirages moyens ayant rapidement chuté, celles-ci se sont tournées vers des produits plus rentables que le livre. La production bulgare s’élevait à 4 300 titres en 2010, avec une grande proportion dédiée aux traductions, aux fictions pour adulte et aux livres pour la jeunesse. Mais le problème majeur du marché du livre en Bulgarie est son réseau de distribution, peu développé car peu attractif économiquement.

La production et la diffusion des publications scientifiques reviennent aux bibliothèques universitaires qui sont au nombre de 15 et qui sont à l’origine d’un programme de numérisation des communications savantes afin d’en donner accès à la communauté scientifique. L’essentiel de la production éditoriale scientifique provient de la bibliothèque universitaire de la première université bulgare, l’université Saint Kliment Ohridski de Sofia, avec laquelle la BULAC entretient un système d’échanges très efficace. Les échanges garantissent l’obtention de collections scientifiques de qualité.

Les principaux axes de la recherche dans le domaine bulgare sont essentiellement consacrés à l’intégration de la Bulgarie dans l’espace européen, la géopolitique, l’intertextualité mais aussi dans le contexte plus large d’une approche interculturelle de la région des Balkans à ses problématiques inter-ethniques, historiques, religieuses littéraires et artistiques. Si la recherche est principalement tournée vers les problèmes d’actualité, qu’ils soient géopolitiques ou linguistiques, le fonds bulgare de la bibliothèque est riche d’éditions anciennes et insolites conservées à la Réserve, et qui à elles seules constituent un sujet de recherche des plus passionnant.

Les collections en magasins : 10 000 volumes communicables, dont les revues de plus de 10 ans.

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Les collections de ce domaine concernent la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, la Slovénie ainsi que le Kosovo. Les langues représentées sont les langues slaves méridionales (slovène, macédonien et serbo-croate) et l’albanais. Ce fonds est constitué de dictionnaires, de méthodes de langues ainsi que d’ouvrages de littérature, d’histoire, de sociologie et d’histoire de l’art, et totalise plus de 20 000 ouvrages et 40 revues scientifiques et titres de presse.

Constitué à l’origine principalement de dictionnaires, de méthodes de langue et d’ouvrages de littérature, ce fonds s’est progressivement élargi à d’autres thématiques, telles que l’histoire, la sociologie ou l’histoire de l’art. Les enseignements dans les domaines linguistiques bosniaque, croate, macédonien, monténégrin, serbe et slovène se sont majoritairement orientés vers la linguistique et la sociolinguistique, la grammaire, l’histoire et la civilisation ainsi que la géopolitique. Toutes ces disciplines sont couvertes au sein des collections de la BULAC. Concernant la production littéraire, les romans des auteurs du XIXe siècle à l’instar de Petar Petrović Njegoš (1813-1851), Vuk Stefanović Karadžić (1787-1864), Ivan Mažuranić (1814-1890), Jovan Jovanović Zmaj (1833-1904), Vojislav Ilić (1860-1894), Ivan Tavčar (1851-1923) côtoient les œuvres des figures emblématiques de la littérature yougoslave telles qu’Ivo Andrić (1892-1975, prix Nobel en 1961), Miroslav Krleža (1893-1981), Miloš Crnjanski (1893-1977), Ivan Cankar (1876-1918), Danilo Kiš (1935-1989), Meša Selimović (1910-1982), Kočo Racin (1908-1943)…

Le domaine compte aujourd’hui plus de 20 000 ouvrages et une quarantaine de revues. Il s’est constitué par la réunion des collections de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) et de la bibliothèque de l’Institut d’études slaves/UMR Eur’Orbem. La cote SHS (créée en 1952) comprend les ouvrages publiés dans les six républiques de l’ex-Yougoslavie, entrées dans les collections avant 2011. Dans la salle de lecture, le domaine post-yougoslave se subdivise en huit entités : 16 Ex-Yougoslavie, 16BA Bosnie-Herzégovine, 16HR Croatie, 16MK Macédoine du Nord, 16ME Monténégro, 16RS Serbie, 16SI Slovénie et 16XK Kosovo. Cet ensemble représente plus de 3 000 ouvrages, pour la plupart en langues originales.

Des titres de revues scientifiques sont également librement accessibles au niveau recherche de la salle de lecture. La BULAC conserve et continue de recevoir les numéros courants de la revue Летопис Матице српске | Letopis Matice srpske, considérée comme la plus ancienne revue littéraire au monde publiée quasiment sans interruption depuis 1824 (à l’exception de la période de la Seconde Guerre mondiale). Un exemplaire original de son premier numéro est également conservé par la bibliothèque.

Certaines publications scientifiques sont également accessibles par le biais des collections en ligne de la BULAC.

La guerre en ex-Yougoslavie (1991-2001) a désorganisé le marché du livre. La communication entre les différents pays, dorénavant indépendants, a été rompue pendant un certain temps, chacun revendiquant le patrimoine culturel de l’ancien État fédéral comme sien.

À partir des années 2000, soit dix ans après le début de la guerre, la situation des librairies s’améliore et l’on peut constater l’émergence de nouvelles maisons d’édition. Des aides financières nationales et internationales ont permis de soutenir la diffusion et la circulation des livres entre les différents pays de l’ex-Yougoslavie et ont également contribué à la modernisation des bibliothèques, notamment à travers des programmes de numérisation de leurs collections. Les publications sont alors nettement marquées par l’expérience de la guerre, une certaine volonté « révisionniste » dans l’approche de l’histoire et une perception nationaliste du passé. Cette tendance rend nécessaire l’application de critères rigoureux dans la sélection des ouvrages achetés pour la bibliothèque, afin d’offrir une documentation la plus pertinente, mais aussi la plus objective et impartiale possible. 

À l’étranger, les publications universitaires sur l’ex-Yougoslavie sont désormais plus nombreuses. Elles portent sur son histoire, sa culture et les circonstances qui ont plongé ce pays dans une guerre civile, provoquant sa dissolution.

Dans cette aire géographique, l’édition électronique évolue à des rythmes divers, la Slovénie étant actuellement le pays plus avancé dans ce domaine. La création de plates-formes proposant des livres électroniques exige des investissements considérables et un marché censé assurer des perspectives de rentabilité.

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Issu des collections de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), il compte 20 000 ouvrages, dont 80 % sont en langue originale, et une vingtaine de revues.

Son histoire a débuté avec l’enseignement du polonais à l’École des langues orientales en 1916, mais c’est l’arrivée de Maria Szurek-Wisti (1952-1980) puis d’Étienne Decaux (1957-1972) qui permettent la constitution véritable du domaine polonais à la bibliothèque. À partir de 1953, les registres mentionnent des dons massifs : mais depuis la fin du régime communiste, ces dons réguliers des institutions polonaises et de la Bibliothèque nationale de Pologne se sont taris.

À partir des années 1960, une politique d’acquisition très volontariste permet le développement du fonds, qui comptait déjà des éditions anciennes et des volumes provenant de bibliothèques prestigieuses telles que celle de la famille Zamoyski.

Outre la prédominance de la littérature, ces collections se distinguent aussi par un riche fonds d’ouvrages historiques qui compte un grand nombre d’historiens importants tels que Jan Długosz et Adam Michnik. Les dernières acquisitions ont permis d’enrichir ce fonds par des documents en sciences politiques et sociales, géographie, et économie.

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Composé de 130 000 ouvrages et de 150 revues, couvrant toutes les langues du domaine russe (avec une nette prédominance du russe), ce fonds est l’un des plus riches d’Europe. Plus de 13 600 titres parus avant la révolution d’octobre 1917 en constituent la partie patrimoniale, dont près de 200 ouvrages publiés avant 1800. Le secteur éditorial en russe de l’époque soviétique (1917-1991) y est représenté par plus de 86 000 titres, livres et périodiques confondus. Environ 16 000 titres en russe et en langues nationales couvrent les aires géographiques des républiques soviétiques hors de la Russie. Enfin, près de 26 000 titres en russe acquis par la BULAC sont parus entre 1992 et 2020.

Pendant sa période de préfiguration, la BULAC a réuni des collections provenant de plusieurs bibliothèques : la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales, le fonds slave de la Bibliothèque de la Sorbonne,  la Bibliothèque juridique de l’Europe centrale et orientale développée par le Centre d’études et de coopération juridique interdisciplinaire (CECOJI), et des dépôts de l’Institut d’études slave. Près de 10 500 volumes sont en libre accès dans les salles de lecture.

Essentiellement alimenté par des dons jusque dans les années 1950, l’accroissement du fonds par achats reprend dès les années 1960. La bibliothèque se fournit alors auprès de la librairie parisienne, La Maison du livre étranger. Les échanges internationaux avec les bibliothèques et les universités tout au long de la période soviétique, ainsi que le versement du second exemplaire du dépôt légal éditeur par la Bibliothèque nationale de France (BnF) jusqu’en 2015, contribuent également à l’enrichissement de cet ensemble.

Dans le fonds russe de la BULAC, les ouvrages de sciences humaines sont prépondérants, et la linguistique, la littérature y sont les disciplines les mieux représentées, ainsi qu’une riche collection de livres soviétiques pour enfants. Arrivent ensuite, l’histoire et la civilisation, les sciences sociales, les études aréales et la pédagogie. Les nouveautés en littérature russe et leurs traductions en français sont systématiquement acquises, de même que les éditions régionales de qualité. La bibliothèque assure également un suivi sur les parutions de dictionnaires et d’encyclopédies en plusieurs volumes.

Le fonds russe se fait l’écho de la recherche actuelle sur l’histoire russe, particulièrement celle du XXe siècle, avec un suivi des recherches sur le stalinisme et le système du Goulag, la chute de l’URSS, le travail de mémoire, l’histoire de la dissidence, l’histoire sociale…) notamment à la lumière des nouvelles interprétations, suite à la réouverture des archives du KGB. La géopolitique, les questions régionales (Caucase, Sibérie, Oural) et ethniques, la participation de la Russie aux relations internationales, sont également des thématiques très présentes dans ces collections. En 2022, les collections de la BULAC se sont enrichies des dernières publications faites par l‘ONG Memorial, juste avant la liquidation de cet organisation par le tribunal russe.

Parmi les autres axes d’enrichissement méritent d’être mentionnés les études sociologiques sur les transformations actuelles de la société, les études sur le genre, les ouvrages sur le patrimoine historique et artistique russe ainsi que les nouvelles publications sur l’héritage de la diaspora russe. Au fil des années, le domaine russe a également constitué une importante collection de publications de l’émigration russe éditées entre 1920 et 1940. 

Les thèmes les plus récents touchent à l’évolution du langage, à la politique d’influence russe via Internet et les réseaux d’information à l’intérieur et à l’extérieur du pays ; mais aussi à l’émergence de la société civile, aux questions environnementales et à l’évolution économique du pays. Un nouveau genre – le roman graphique – a également fait son apparition dans les collections depuis quelques années.

Les collections russes de la BULAC jouent aussi le rôle de conservatoire des éditions originales soviétiques avant qu’elles ne soient censurées en URSS, par exemple, les travaux des membres réprimés du parti communiste. 

Parmi les dons récents entrés dans les collections russes sont à mentionner les 700 ouvrages sur la géographie et l’histoire russes offerts en 2012 et 2013 par l’ancien professeur de l’Inalco, Jean Radvanyi, ainsi que 1 000 volumes environ, comprenant également des revues, sur l’histoire de l’art russe provenant de la bibliothèque Alexandre Liapine (1927-2011), petit-fils du peintre V. Polenov. En 2008, les collections se sont enrichies de plus d’un millier d’ouvrages de linguistique, grâce au don de Jean Triomphe, éminent linguiste, auteur de nombreux dictionnaires et ouvrages pédagogiques. 

Les  ressources en ligne  du domaine russe proposent des livres électroniques, des bases de données, des archives de périodiques numérisées.

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Composé d’environ 8 000 ouvrages, ce fonds est constitué de la réunion de collections complémentaires issues de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et de la bibliothèque du Centre d’études slaves (CES).

L’histoire du domaine ukrainien à la Bibliothèque de l’École des langues orientales est étroitement liée à la personnalité d’Élie Borschak (1891-1959), enseignant à l’École de 1938 à 1958, figure de l’émigration politique ukrainienne en France dès 1919. Le legs Borschak comprend, outre des livres (240 volumes dont 120 en ukrainien), des archives. Les collections se sont également enrichies grâce aux dons réguliers de la Bibliothèque nationale de Kiev pendant la période soviétique d’après-guerre.

Les disciplines les mieux représentées sont la littérature, l’histoire et la linguistique. Les publications de l’émigration ukrainienne sont également venues enrichir ce fonds. 

Les collections en magasins : 7 500 volumes communicables, dont les revues de plus de 10 ans.

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